Le mal de dos
Quelle que soit notre activité, le dos est souvent mis à rude épreuve : position assise prolongée ou encore travaux de force, dans les deux cas c’est la colonne vertébrale qui trinque. Pas étonnant donc que le « mal de dos » soit l’un des premiers motifs de consultation médicale.
Le dos ou plus précisément la colonne vertébrale est l’organe de soutien de notre corps et assure la stabilité de l’ensemble du squelette. Elle se compose de sept vertèbres cervicales, douze vertèbres dorsales et cinq vertèbres lombaires auxquelles il faut ajouter les vertèbres sacrées et coccygiennes qui sont soudées.
De multiples raisons d’en avoir plein le dos
Si certaines pathologies liées au dos sont facilement identifiables, grâce à la radiologie, comme les hernies discales ou bien encore l’arthrose, bien souvent on ne retrouve pas d’éléments significatifs pouvant expliquer l’apparition ou la persistance d’une dorsalgie. Le médecin doit apprécier et rechercher les facteurs pouvant l’expliquer, à son origine il existe la plupart du temps des contractures musculaires qui déclenchent la douleur et peuvent provoquer une asymétrie vertébrale à l’origine de déplacements vertébraux mineurs. Les contractures apparaissent suite à un déséquilibre musculaire engendré par des activités physiques dissymétriques (sport à raquettes), des mauvaises attitudes posturales mauvaises (travail de bureau, maniement de poids lourds ou répétitifs) ou des accidents de la route (coup du lapin).Des facteurs psychologiques interviennent aussi : un stress, un divorce peuvent également déclencher des problèmes dorsaux.
Pas d’examens compliqués
Le médecin qui prend en charge un patient se plaignant du dos va d’abord s’atteler à détecter un problème aigu comme la hernie discale ou le lumbago et quelques maladies rares (spondylarthrite, brucellose…). C’est la radiologie qui lui donnera les principales informations éventuellement complétées par une prise de sang à la recherche d’un syndrome inflammatoire. Mais bien souvent les réponses se trouvent en écoutant le patient en s’intéressant à son mode de vie, sa profession, ses loisirs…
De multiples façons d’en venir à bout
Les traitements sont nombreux. Si une pathologie précise est identifiée, elle sera traitée en fonction de sa gravité. Ainsi pour une hernie discale ils vont du repos au lit strict associé à des médicaments jusqu’à l’intervention chirurgicale.
Si l’origine est plus floue, sans retentissement vertébral net, hormis un léger raidissement, les stratégies thérapeutiques sont nombreuses et le médecin appréciera la plus adaptée au cas.
Les médicaments sont efficaces, plusieurs classes peuvent être utilisés : antalgiques, décontracturants musculaires, anti-inflammatoires sont prescrits couramment. Dans les douleurs chroniques, qui quelquefois engendrent des problèmes psychologiques on peut avoir recours aux anti-dépresseurs.
La kinésithérapie, les massages ont bien sûr une importance capitale dans la rééducation posturale, la correction des déplacements vertébraux mineurs et l’atténuation des contractures. C’est également le cas de l’ostéopathie ou d’autres techniques paramédicales.
Bien évidemment il faut insister sur la prévention, favoriser les sports équilibrés (natation, vélo) encourager les patients à éliminer leur stress et veiller à donner des conseils de manipulation des objet lourds ou de maintien postural en milieu professionnel.